Il y a des smartphones que nous avons attendus longtemps, comme les nouveaux Nokia dont l’arrivée sur les étals des boutiques a été, à plusieurs reprises, reportée à cause de problèmes d’approvisionnement (et d’une demande qui a largement excédé l’offre...). Il aura fallu huit mois entre l’annonce du Nokia 6 et sa commercialisation effective en France. Notre marché n’était certainement pas la priorité de HMD Global. Mais nous avons quand même attendu, parce que Nokia... c’est Nokia ! Vous pouvez d’ailleurs lire notre test complet dans nos colonnes.
Le retour du Fairphone
Il y a donc les smartphones que nous attendons. Et il y a ceux que nous n’attendons plus. Pas assez disruptif. Pas assez de notoriété. Ou plus assez d’intérêt. Et pourtant, ce n’est pas parce que nous ne les attendons pas qu’ils n’arrivent pas ! Et c’est ainsi que le Fairphone 2 arrive tranquillement chez un opérateur français. Cela fait bien longtemps que nous n’avons pas évoqué le Fairphone 2 dans nos colonnes. Et pour cause : il a été dévoilé en juin... 2015 ! Soit il y a plus de deux ans. Depuis l’eau a coulé sous les ponts.
Quand bien même, Orange a pris la peine de signer avec l’entreprise Fairphone, basée à Amsterdam, aux Pays-Bas, un contrat de distribution temporairement exclusif pour le Fairphone 2, exclusivité qui court jusqu'au 31 décembre prochain. Vous pouvez donc dès à présent vous rendre dans une boutique Orange ou sur le site Web de l’opérateur (ou de sa marque Sosh) pour vous le procurer. Il est vendu à partir de 80 euros (en souscrivant à un forfait Open Jet) et jusqu’à 525 euros, prix nu (soit le même prix que lors de son lancement il y a deux ans). Heureusement, le mobile est vendu desimlocké, ce qui est assez rare (voire unique) avec Orange.
Trop cher pour un trop vieux mobile
Vendre le Fairphone 2 aujourd’hui, c’est à l’évidence pour Orange une opportunité marketing d’adopter un discours sur l’éthique, l’économie durable, l’écologie et le recyclage. Mais ne vous y trompez pas. Ce n’est pas un dogme, et ce pour trois raisons. D’abord, si c’était le cas, Orange aurait commencé à le proposer au pire quelques mois après sa sortie et non deux ans plus tard. Quel type de consommateur voulez-vous convaincre avec un mobile vieux de deux ans ?
Rappelons quand même que le Fairphone propose un écran Full HD de 5 pouces, un Snapdragon 801 (dont Qualcomm ne supporte plus les mises à jour au-delà de Marshmallow), 2 Go de RAM, 32 Go de stockage ou encore une batterie amovible de 2420 mAh. En deux ans, Fairphone a amélioré l’équipement photo, avec un capteur principal de 12 mégapixels et une webcam de 5 mégapixels. Le constructeur a même appliqué la dernière mise à jour à jour disponible. Le tout est évidemment soutenu par une construction modulaire où il est facile de remplacer une pièce défectueuse (mais pas forcément de changer leur nature). Vous avez aujourd’hui la même chose pour moins de 200 euros...
De l'éthique ? Non, du marketing !
Seconde raison, si l’éthique et la durabilité étaient un dogme, Orange arrêterait, chaque année au mois de septembre, d’accompagner (comme les autres opérateurs) aussi largement les campagnes marketing d’Apple sur les nouveaux iPhone (sans parler des campagnes de Samsung...). Car, cela participe au renouvellement des terminaux et, d’une certaine manière, à promouvoir l’obsolescence programmée. Enfin, si c’était un dogme, Orange subventionnerait le mobile pour en baisser le coût, même sans souscrire à un abonnement.
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