OnePlus 3T : il est capable d’overclocker automatiquement son chipset !

Selon XDA Developers, avec l’aide du banc de test Geekbench, OnePlus et Meizu ont implanté dans leurs versions d’Android des routines qui améliorent les performances du chipset quand un benchmark est en cours d’utilisation. Mais la conséquence n’est pas la même dans les deux cas.

La Rédac LesMobiles - publié le 01/02/2017 à 13h15

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Nous nous croyons revenus près de quatre ans en arrière quand Samsung a été accusé d’avoir implanté des routines de son chipset Exynos pour détecter le lancement d’une application destinée à tester les performances de la plate-forme. Pour rappel, durant l’été 2013, certains benchmarks ont détecté un comportement inhabituel du Galaxy S4 sous Exynos, comportement qui avait pour but de relever la cadence maximale des coeurs du chipset pour obtenir un meilleur classement dans les bancs de test. Le problème était alors que cette mécanique était automatique, masquée et inaccessible pour l’usager s’il voulait obtenir un gain de puissance en vidéo ou en jeu.

Et voilà que trois ans et demi plus tard, deux nouvelles marques, spécialistes chinois du rapport qualité-prix à outrance, sont accusés du même délit. Il s’agit de OnePlus avec le OnePlus 3T, et de Meizu, avec le Pro 6 Plus. Selon le site XDA Developers, qui s’est appuyé sur l’expertise de Primate Labs, les créateurs de Geekbench, le OnePlus 3T (sous Snapdragon 821) et le Meizu Pro 6 Plus (sous Exynos 8890) sont capables de détecter quand une application demande plus de ressources qu’une autre. Cependant, NDA Developers indique que le comportement est très différent.

Deux philosophies différentes

D’abord, OnePlus a intégré une routine pour toutes les applications qui demandent des ressources. Cette routine, d’abord présente dans HydrogenOS avant d’arriver sur OxygenOS (certainement au moment où les deux ROM ont fusionné), augmente les performances du OnePlus 3T. Cela s’active avec les benchmarks, mais avec toutes les autres applications gourmandes, comme les jeux. Dans un message envoyé au site, OnePlus explique qu’il s’agit d’une volonté de la part de l’entreprise d’offrir une meilleure expérience. Il y a donc un bon fond dans cette histoire. La détection des benchmarks sera toutefois enlevée prochainement. Mais les jeux continueront de profiter d’un petit coup de pouce.

Pour Meizu, la conclusion est totalement inversée. La routine ne détecte que les benchmarks. Avec une version de Geekbench qui contourne cette détection, les scores du Pro 6 Plus sont divisés par deux, ce qui n’était pas le cas du OnePlus 3T. Il y a donc une triche flagrante pour ce constructeur. Voilà qui est bien ennuyeux. Pour deux raisons. D’abord, cela dénature les classements et les tests qui sont faits, en améliorant artificiellement le score. Ensuite, cette puissance n’est pas mise à la disposition des utilisateurs : si ce mode « benchmark » était proposé manuellement ou automatiquement pour les jeux et la capture vidéo, il n’y aurait pas de mal à cela.

Deux conséquences différentes

Et nous en revenons donc à nos affaires passées. Samsung était justement positionné dans le même cas que Meizu, tandis que HTC, avec le One (M8), accusé de triche au printemps 2014, se place davantage dans la ligne de OnePlus. Il y a deux comportements différents et donc deux conséquences différentes. La première est une tromperie. La seconde est une mauvaise communication. En revanche, la conclusion est commune pour tous ces exemples : les résultats des benchmarks ne sont pas une information absolue et ne se suffisent pas à eux-mêmes. C’est pour cela qu’il faut toujours les prendre avec précaution.

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